Cotton Blues (extrait)
Cotton Blues
Dans son sommeil, Allen poussa comme un gémissement. Charley tourna la tète. Tante Adeline était penchée sur le petit chaudron.
« Et puis, c’est comme on cherchait à traverser c’te grande rivière qu’est l’Ohio qu’on a été pris par les marshals qui nous poursuivaient. C’est là qu’ m’ma Betty est dev’nue folle. Alice, elle lui a tranché la gorge avec un couteau de cuisine qu’elle avait emmené pour s’défendre. Elle a voulu nous tuer aussi pour pas qu’on r’tourne chez maitre Wilder, oui, pour pas qu’on r’tourne en esclavage.
José Féron Romano