le bonheur à portée de main
Le bonheur à portée de main (extrait)
-Hé ! La terre appelle Lydia ! Hé ! Ho ! Lydia sursaute. Comme d’habitude, elle s’est mise à rêver.
Depuis quand ? Elle l’ignore. Mais à en juger par le regard que lui a lancé sa cousine, depuis longtemps…
-Je suis désolée. Excusez-moi. Il y a longtemps que tu tentes de me joindre ?
-Oui. Tu rêvais encore ?
Lydia rougit en baissant les yeux. Elle se rend compte qu’une serveuse dépose leurs consommations. !du jus et des gâteaux. Elle ne se souvient pas avoir commandé quelque chose. Elle grimace et sen veut de se ridiculiser pour la deuxième fois. Quand elle croise le regard de Samir, elle se demande ce qu’il doit penser d’elle. Mais déjà, il se tourne vers Kamélia. Myriam, toujours sous le charme, fait déjà des projets pour eux.
-Dans quelques semaines, ce sera la fin de l’année. Pourquoi ne pas vous fiancer cet été ? Propose-t-elle. On aura tout ce temps pour se préparer. Qu’en pensez-vous ?
-je suis d’accord, répond Samir. Mais Kamélia n’est pas du même avis ; Ils sont encore jeunes et tous deux n’ont pas terminé leurs études. Car elle a des projets dont elle n’a pas encore parlé.
-Je ne suis pas d’accord. Je n’ai pas encore fini mes d’étudier. Et vous l’ignorez, mais j’ai l’intention de poursuivre mes études en France. Cela devrait me prendre trois autres années. Je me suis inscrite en janvier. Avec un peu de chance, je partirais… On partira ensemble !
-Ah !
Myriam et Samir sont visiblement déçus par la nouvelle. Kamélia en éprouve de la peine. Lorsqu’il lui a parlé de la demander en mariage, elle n’a pas su s’il en a déjà parlé aux siens. Apparemment, sa famille n’allait pas lui poser de problèmes.
-Et quand avais-tu l’intention de me le dire ? L’iterroge-t-il.
-L’occasion ne s’est pas présentée. Et puis, j’ignorais que tu avais des projets pour nous deux.
-Cela fait des mois et des mois qu’on sort ensemble et tu ne te doutais pas un seul instant de mes intentions ? Je croyais que tu me connaissais bien, s’écrie-t-il, avant de baisser la voix, pour ajouter : Je croyais te connaître aussi. Mais je suis trompé.
-Non, d’un coté, tu me connais bien, le rassure-t-elle. Mais tu m’as prise au dépourvu. Pourquoi cela poserait-il un problème ? Tu ne serais pas prêt à m’attendre ?
-Si…
-Alors ou est le problème ? Lui demande-t-elle, les yeux plongés dans les siens.
Myriam fait signe à Lydia de la suivre sentant qu’elles sont de trop. Pour poursuivre la conversation, ils ont besoin d’être seuls.
-On ne les gênaient pas, dit Lydia, qui ne voulait pas perdre un mot de ce qui allait se dire. Toi tu es sa sœur et ma cousine et moi sommes comme des sœurs. On devrait retourner là-bas !
-Non, non, le reste de la conversation ne nous concerne plus. A eux deux de s’entendre sur leur avenir.
Lydia n’a pas le choix. Elle la suit dehors. Une fois dans la rue, elle ne peut s’empêcher de se retourner. Elle espère les voir et deviner à l’expression de leurs visages s’ils sont bons termes ou pas. Mais ils sont dans le fond et elle ne les voit pas. Myriam la tire par le bras.
-Curieuse va ! Propose-t-elle.
-Ce serait été avec joie, mais j’ai autre chose à faire, répond Lydia en arrêtant un taxi. A bientôt ! Enfin, si tout se passe bien.
Entre le beau Samir et Kamélia ? Ou entre elle et Samir ? Se demande Myriam qui a remarqué son air rêveur et son regard langoureux. Il faudrait être folle pour y croire.
ADILA Katia