un solstice d'été
Un solstice d'été
Depuis que mes nuits parlent de moi en poésie
Depuis que mes jours lisent ce que j'ai hier écrit
Depuis que les étoiles courtisent ce que je dis
Depuis que le soleil se moque de comment je vis
Je t'attend jusqu'à une heure tardive
Je te désire j'en brûle et laisse couler ma salive
Depuis que le temps me dépasse et ralentit ayant pitié de moi
Depuis que je me perds et ne trouve plus ma voie
Depuis que mes erreurs me montrent du doigt
Depuis que l'amour souffre et prend tant de lois
Je t'ouvre mes bras sans que je me lasse
Je reste ainsi sans demander tout autre impasse
Depuis que les anges pleurent ma destruction
Depuis que les démons crient en moi leur résurrection
Depuis qu'on transgresse les lois cherchant l'absolution
Depuis qu'on savoure avec dégustations, la punition
Je t'implore que tu sois présente que tu me lances
Un coup fatal, que tu m'offres une dernière danse
Depuis que le diable me convint et me parle d'espoir
Depuis qu'il m'a fait sortir de mon éternel dortoir
Depuis que la lumière n'atteigne plus mon couloir
Depuis j'ai foi en la vie, que je crois à son espoir
Je t'en supplie, prends moi et finissons-en
Je ne veux ni paix, ni rébellion
J'en veux à la vie et à ses dérisions
A tout ce monde possédé par la domination
Mon heure, que tu viennes, j'en serais ravi
Prends mon âme, fait couler le sang de mon cœur et ôte moi ma vie
Depuis que je patiente à t'attendre, j'en compte des décennies
Je te cris, mon heure, et je reste ainsi
Ahmed Abd el Oualid Kassouri
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