Les sept Chevaliers

Publié le par L'Hocine M.Anis

Les sept chevaliers

 

   Dans une belle et tranquille ville, aux jardins et verges embellissant les places publiques et ou l’eau coulait à flot dans les rivières, un prince dont la beauté et le caractère n’avaient rien de pareil coulait ses jours heureux et paisibles en compagnie de ses sept sœurs que ses parents disparus de longtemps lui avaient léguées.

   Les sept sœurs ne sortaient pas du palais et d’adressaient la parole qu’à leur entourage immédiat.

   Un jour, le prince décida d’effectuer un voyage dont le but était de s’enquérir de la de ses sujets. Il laissa ses sept sœurs derrière lui vivant selon leurs bons désirs.

   Le prince accompagné de ses gardes, s’absenta pendant une courte période inspectant les conrées de son royaume. L’absence ne dura pas longtemps.

   A son retour, comme à l’accoutumée, il s’enquit de la santé de ses sept sœurs. Il apprit par la garde restée derrière lui que ses sept sœurs avaient été enlevées par des étrangers armés jusqu’aux dents.

   Sept cavaliers montés sur de brillants chevaux ont attaqué le palais et se sont emparés des sept belles princesses. La ville tomba en émoi. La tristesse fut donc le lot de cette ville depuis l’attaque. Les gardes essayèrent de les retrouver, mais en vain.

   Le prince se facha et décreta un deuil de plusieurs jours sur tout le royaume. Il passa une semaine atroce à réfléchir à une solution pouvant lui faire restituer ses sœurs orphelines et sans défense.

   Un jour, resté à la fenetre, observant le changement du ciel, le prince aperçut deux pigeons voyageurs qui volaient ici et là. Il tenta de les rttraper, mais les pigeons s’envolèrent promptement et s’éloignèrent du palais. Le prince les poursuivait longtemps pour découvrir les raisons qui les avaient amenées en ces lieux. Etant des pigeons voyageurs, ils ne pouvaient qu’etre porteurs d’un message. Le prince voulut intercepter le message à n’importe quel prix.

   Pendant cette chasse effrénée, l’un des deux pigeons se retourna vers lui et sembla lui adresser un petit sourire qui mit dans le cœur du prince une compassion telle qu’il ne tira pas dessus. L’oiseau fit un demi cercle dans le ciel, lui déposa la missive juste devant lui et s’envola pour rejindre son compagnon de route.

   Il ouvrit la missive et lut :

 « O ! Stupéfait ! Que t’arrive-t-il ? Ne désespère pas ! Si tu veux nous voir, rejoins-nous au Palais vert et là tu auras ce que tu veux ».

   Le prince s’en alla à l’écurie, choisit le meilleur coursier et demanda aux gardes de le lui sceller. Il parcourut plusieurs lieux sans s’arréter et sans se fatiguer. Sur son long chemin, le prince trouva un rocher. Il leva la tete, scruta le ciel terne et aperçut un énorme château dont l’entrée était fermée. Il frappa à la lourde porte en bois d’acajou, sculptée avec art par les meilleurs artisans du royaume.

   L’énorme porte s’ouvrit laissant apparaitre des gardes habillées d’une tenue multicolore. Ils le firent entrer sur son chaval guidé par une sentinelle qui connaissait bien les chevaux.

   Il attendit pendant un bon moment pour etre reçu par les responsables du somptueux palais.

   Un instant après, les sept élegantes filles sortirent de leur refuge et allèrent au-devant du preux chevalier. Elles riaient à gorge déployée. A la vue de leur frère, un silence d’étonnemen s’installa et des larmes de joie coulèrent. Le prince était ravi d’avoir retrouvé ses sept sœurs, mais au fond de lui-même un énorme chagrin, leur reprochant leur départ furtif sans son consentement, l’envahaissait. Il oulut voir séance tenante, les ravisseurs de ses sœurs. La plus jeune de ses sœurs s’adressa au prince en ces termes :

  « O ! cher frère bien aimé ! Personne ne nous contraint à quitter le domicile paternel, nous l’avons quitter de notre propre gré ! ».

   Le soir, les sept chevaliers revinrent de la chasse et apprirent de la bouche de leurs femmes que leur frère ainé est arrivé en invité au palais.

   Elles recommandèrent à leurs époux de s’habiller décemment pour recevoir l’invité de marque.

   Les chevaliers célébrèrent durant sept nuits et six jours l’arrivée du prince et exigèrent de lui de formuler ses désirs pour etre exhaussés le plus rapidement possible. Le prince loua leur comportement à son égard et leur demanda de lui retrouver les deux beaux pigeons qui ont été à l’origine de la découverte des sept sœurs.

   Ne sachant comment parvenir à exhausser le vœu du prince, les sept chavaliers n’avaient qu’une seule solution c’était de s’adresser à leur vieux père. Les chevaliers s’adressèrent à leur père et le trouvèrent attablé à manger de la viande de hérisson. Les chevaliers implorèrent la pitié de leur père en disant :

   « O ! Notre père aimé !O ! Chevalier orgueilleux ! O ! Chef de la tribu la plus courageuse, aidez-nous ! »

   Quelques instants après, il poussa un grand cri de bète traquée :

« Que voulez-vous ? Laissez-moi tranquille, partez ! »

   Les frères persistèrent dans leur demande pour ramener leur père à une meilleure compréhension et de les aider à retrouver les deux beaux pigeons.

   Le père scruta le ciel, un rayon de lumière traversa ses yeux. Il dit alors : « Avez-vous perdu votre lucidité, mes enfants ? »

   Le père accepta et dit : « Les deux géants « Tamous et Ramous » habitent dans le palais surplombant la montagne verte. Ils veillent et gardent les deux filles qui sont à la fleur de l’age. Ils sont leurs amis ».

   Le prince enfourcha de nouveau sa monture et se dirigea vers le sommet de la montagne verte ou se trouvait le palais des deux géants.

   A l’arrivée, le prince fut étonné de la splendeur du palais. Il fut accueilli par les deux pigeons qui lui montrèrent l’entrée. Au seuil de la porte, deux jeunes filles l’attendaient.

   Elles se présentèrent comme étant les deux amies des deux pigeons recherchés. Le prince les salua et les remercia.

   Le prince fut invité comme hote pendant quelques jours et ensuite, il retourna chez lui accompagné des deux jeunes filles qui devinrent ses deux épouses. L’oncle du prince apprit que son neveu s’était remarié avec deux nouvelles filles très belles.

   Il devint jaloux et pensa à la mise en application d’un plan diabolique qui lui permettrait de l’éliminer et de les prendre comme épouses, à son tour.

   L’oncle pensa donc à l’éliminer par ses propres gardes. Un jour, il proposa à son neveu d’aller à la chasse et le fit accompagner par deux chevaliers téméraires, avec mission de le tuer.

   Ayant traversé beaucoup de contrées désertiques, le price eut soif. Il chercha un lieu ou se désaltérer.

   Il demanda à ses compagnons de lui donner la gourde d’eau. Les deux compagnons la lui refusèrent.

   Quand la soif devint persistante, le prince devint très faible, et menaça les deux compagnons, lesquels acceptèrent avec condition qu’il ait les deux yeux crevés en échange de deux gorgées d’eau. N’y tenant plus, le prince accepta la proposition.

   Ils l’abandonnèrent à bout de souffle, au milieu d’un immense désert. Le soleil était brumant, il le tenaillait pendnat plus d’une bonne heure. Il déambula à la recherche de sa route, la sueur coulait de son front, la douleur et la soif devenaient très persistantes.

   Sur les branches d’un arbre se trouvait un etit cigogneau qui observait cet homme fatigué. Il en parla à ses frères qui décidèrent de mettre à contribution leur père.

   A l’arrivée de leur père, les cigogneaux refusèrent de s’en approcher et exigèrent qu’il porte secours à ce pauvre aveugle adossé à l’arbre juste en face de leur nid. Le père adressa la parole à cet homme et dit :

   « O ! Homme porte ta main droite sur le coté, tu trouveras une pierre, essaye de la retourner »

   Le prince s’éxecuta et l’eau jaillit limpide et fraiche, le prince but une quantité énorme, jusqu’à satiété.

   Le père cigogne pensa logtemps à l’aide qu’il pouvit lui porter pour lui faire rendre la vue.

   Enfin, une idée germa dans l’esprit du père. L’arbre au pied duquel était assis ce pauvre aveugle était aussi un arbre qui peut redonner la vue.

   Le père cigogne dit alors à l’aveugle : « O ! Homme, lève-toi et enlève les feuilles de l’arbre ! Broie-les avec tes molaires et applique la pate obtenue sur tes yeux ! Tu guériras ».

   L’aveugle s’éxecuta, il passa une nuit noire, mais à la pointe du jour, il retrouva la vue. Depuis, il ne cessait de remercier les oiseaux et de les protéger en disant : « Merci, O ! Amis ! … Je n’oublierai pas votre secours pendant toute ma vie ».

   Il quitta les lieux et poursuivit son chemin dans cette immensité désertique. Sur son chemin, il découvrit une hutte, il demanda l’hospitalité. Une vieille sortit de cette hutte et lui proposa de se reposer chez elle. Elle lui offrit une assiette de couscous garnie d’un morceau de viande accompagnée d’une cruche de lait. Repu, le prince raconta son histoire à la vieille femme. Deux larmes s’échappèrent des yeux de la vieille qui avança :

   « N’aie pas peur O ! Jeune ! J’ai un fils chevalier qui pourrait t’aider et ceci, dès son retour.

   Le fils revint à la maison et retouva le prince. Lui souhaita la bienvenu et écouta son histoire. Il lui dit que son oncle l’a payé pour tuer les deux géants « Tamous et Ramous ». Afin de se marier avec les deux princesses.

   Le prince proposa au chevalier : « Est-ce que tu m’autorises à aller à ta place pour tuer les deux géants ? »

   Le chevalier accepta et lui indiqua l’heure et le lieu du combat. Le prince endossa les vetements du chevalier. Il prit la route qui le mène au combat.

   Au lieu indiqué, il retrouva son oncle et tous ses partisans. Les deux épouses observaient les guerriers à partir de la fenetre du palais. Il se mit à provoquer les deux géants. A peine eut-il parlé que les deux géants le reconnurent. Le combat virtuel débuta entre les deux parties. Les deux géants firent semblant d’avoir été touchés et tombèrent à terre.

   L’oncle et sa suite crurent à la mort de Tamous et Ramous. Ils rentrèrent au palais.

   Les deux géants et le prince rentrèrent derrière l’usurpateur au palais, encerclèrent l’oncle et sa suite dans un étau infernal. Le jeune prince pleura de joie avec ses deux épouses. Il résenta des cadeaux à Tamous et Ramous.

   Tout le monde vécut dans la joie et l’allégresse.

 

Rabah KHEDOUCI & A. Ben El Mamoura

Publié dans livres

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