le petit cheval bossu (extrait)
Le petit chaval bossu
« Ah ! Ivan ! Quelle nouvelle
Tu m’apportes, lui dit-elle,
Et comment te remercier,
Très aimable Palfrenier ?
Nous étions tristes, éplorés,
Oui, nous étions désespérés !
Fort chagrinée, pendant trois nuits,
En haut des cieux, je n’ai pas lui.
Perdue dans les nuages noirs,
Je n’avais plus aucun espoir,
Le jour je ne pouvais dormir
Et je vivais sans mourir.
Mon fils bien aimé, le Soleil,
Avait perdu son teint vermeil
Et il n’éclairait plus le mond.
Tout était obscur à la ronde.
Ca le Soleil plein de tristesse
Pleurait sa sœur, la Princesse.
Dis-moi, est-elle toujous belle ?
Comment vit, et se porte-elle ?
« On dit que c’est une beauté,
Moi, je trouve que sa santé,n
Ne va pas ; elle est maigrelette
Aussi fine qu’un allumette,
Mais dès qu’elle aura pris mari
Elle prendra du poids aussi,
Car notre roi la veut pour femme. »
« Comment a-t-il osé, l’infame !
Vouloir, à soixante-dix ans,
Epouser presque une enfant !
Je suis à peu près certaine
Qu’il en sera pour sa peine !
Il prétend etre moisseonneur
Quand il n’a pas été semeur !
Le vieux tient à se régaler ! »
P. ERCHOV